Les marketing politique et les clients politiques.

La politique est très professionnalisée.

Politicien et citoyen

Dans sa définition première πολιτικός (homme politique ou « en rapport avec la cité ») est dérivé de πολίτης (citoyen).

La grande époque politique classique (XVIIe siècle) avait créé la notion de « serviteur de l’état ».

Marketing politique

Aujourd’hui, le professionnel en fait un métier et sert souvent moins qu’il ne se sert. Alors qu’originellement le politicien était un citoyen au service des autres citoyens, aujourd’hui il les gouverne, les dirige, les éduque… Les maîtrise en fait.

Ceci en contrôlant l’information.

Citoyen 2.0 et information

Mais… avec l’avènement du 2.0, personne ne peut plus contrôler l’information.
Le citoyen, à nouveau informé, s’affranchit du politicien.

La tendance est massive, de nombreuses élections ont montré que les partis traditionnels ne maîtrisaient plus et que les prévision électorales étaient totalement fausses. Ceci après des décennies de prévisibilité.

On peut désormais considérer que jusqu’à 40% des électeurs (même parfois plus) décident au dernier moment de leur vote.
Mieux : se dirigent vers des pairs, des femmes et des hommes qui n’appartiennent pas à des appareils.

En dehors des nombreux exemples nationaux, voire internationaux récents, il nous a semblé intéressant de voir comment cela se matérialise localement et prospectivement.

Exemple né à Braine l’Alleud (Belgique)

Un exemple nous vient d’outre Quievrain avec la création ex-nihillo du mouvement « Intérêt Citoyen« .

Né à Braine l’Alleud à côté de Bruxelles à l’occasion du lancement des élections communales de 2018 en Belgique, IC (Intérêt citoyen) a rapidement été crédité de 10% d’intentions de vote et devrait encore croitre dans les mois à venir.

Il est intéressant d’observer qu’en Belgique, les partis traditionnels se sont vite rendus compte de cette émergence (en étudiant, comme tout marketeur les sondages qu’ils commandent à tour de bras) et… dans de nombreux cas, ont changé leur étiquette pour tenter une réponse au désintérêt du citoyen pour le politicien (si ce n’est pas de la méfiance, voire du rejet).

Le vote pour les listes citoyennes

Dans le 2.0, c’est le « client » (ici l’électeur) qui donne la note.

Il sera intéressant de voir comment l’électeur belge décide. Combien pour les nouvelles listes ?

 

[Edit – septembre 2018] le mouvement que nous avons observé, n’attire pas seulement les citoyen, mais encore les millenials. Au point que certains se prennent au jeu et deviennent candidat ! –> https://interet-citoyen.be/interet-citoyen-wavre-interviewe-par-bel-rtl/

Le marketing politique 1.0 semble pris à défaut par la politique 2.0 ;)

 

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